Consommation Dalcool Pendant La Grossesse Et Sensibilisation Aux Troubles Du Spectre De Lalcoolisation Foetale PDF Download

Introduction : aujourd'hui, les dangers de la consommation d'alcool pendant la grossesse sont bien connus ; du syndrome d'alcoolisation fœtale aux multiples troubles causés par l'alcoolisation fœtale et dépistés plus tard dans l'enfance. Or, plus de 30 % des femmes enceintes poursuivent une consommation d'alcool. L'objectif principal de l'étude est de mesurer la connaissance des conséquences sur l'enfant à naître de la consommation d'alcool au cours de la grossesse chez les femmes en âge de procréer sur Marseille et Aubagne. Les objectifs secondaires sont d'évaluer leur connaissance du message « Zéro alcool pendant la grossesse », d'évaluer les modifications de la consommation d'alcool envisagées lors d'un futur projet de grossesse et de relever les modifications de la consommation d'alcool lors des grossesses passées. Méthode : une étude quantitative descriptive transversale basée sur un questionnaire d'enquête en français, anglais et arabe est réalisée auprès de 200 femmes âgée de 18 à 45 ans en salles d'attente de médecins généralistes, du 8 mars au 6 avril 2019, après consultation du Conseiller Informatique et Libertés. Les réponses au questionnaire sont recueillies sur tablette en mode déconnecté, en libre-service, après consentement oral. Le recueil, l'exploitation des données et les représentations graphiques sont effectués à l'aide du logiciel Sphinx Déclic. Résultats : 20 réponses ont été obtenues par site pour 200 réponses au total. 18 femmes ont refusé de participer. 69,5 % des femmes pensent qu'il n'existe pas de consommation d'alcool qui soit sans risque pour le bébé. Les conséquences physiques (retard de croissance du fœtus, prématurité et anomalies physiques du bébé) sont mieux connues que les conséquences intellectuelles (manque de concentration à l'école pour le jeune enfant, troubles de la mémoire et mauvaise vue chez l'enfant). Le message « Zéro alcool pendant la grossesse » est plutôt bien connu, mais deux femmes sur cinq n'ont pas encore conscience que la consommation d'alcool par la femme enceinte comporte des risques pour le bébé dès le premier verre. Concernant un futur projet de grossesse, environ trois femmes sur cinq ont l'intention de modifier leur consommation d'alcool dès le désir de grossesse ou au moins à l'arrêt du moyen de contraception, tandis que pour les grossesses passées, elles étaient deux femmes sur cinq. Conclusion : la connaissance des conséquences de l'alcoolisation fœtale semble en léger recul dans cette étude, malgré la politique de prévention actuelle. Il apparaît essentiel de renforcer la prévention primaire chez ces femmes en âge de procréer, en pensant aussi aux professionnels de santé, à l'entourage et à tous les intervenants pouvant avoir une influence sur leur consommation d'alcool, pour que les efforts soient partagés et ainsi renforcés.